La maison natale de sainte Germaine

La maison natale de sainte Germaine

C’est une ferme rustique, humble ferme toulousaine qui n’a d’autre intérêt que celui d’avoir été la demeure de sainte Germaine.

La façade est orientée vers le couchant. Les murs sont en briques cuites et crues et cailloux et datent du 18e siècle mais dans le grenier, au premier étage, quelques cloisons en torchis pourraient être contemporaines de la sainte.

Le rez-de-chaussée se compose de deux pièces séparées par un corridor.

La porte de gauche permet d’entrer dans la bergerie, où se trouvait l’humble couchette de Germaine dans un réduit étroit sous l’escalier.

Laurent Cousin, originaire de La Haie Fouassière prés de Nantes, a entendu parler de la prospérité de la région de Toulouse grâce à la culture du pastel (c’est le pays de cocagne) il arrive avec un de ses frères pour s’installer comme « chaussatier » à Toulouse vers 1530.

Laurent Cousin épouse Jeanne Laroche en 1535, elle lui apporte en dot la métairie de Pibrac.

Ayant fait fortune dans le commerce du drap, Laurent Cousin devenu « Maître Laurent » est propriétaire d’une maison rue Pharaon, à Toulouse, et de la borde de Pibrac. Grâce à une vie d’efforts intelligents et obstinés la fortune de Laurent Cousin est à son apogée en 1574, il est alors devenu un notable à Pibrac, élu et réélu maintes fois au syndic des consuls, il meurt à Toulouse en 1578. Son fils Hugues épouse en secondes noces Armande de Ràjols dont l’histoire se souvient comme celle qui tourmentera Germaine des années durant.

Après la mort de Germaine, le 15 juin 1601, la famille Cousin ne tarde pas à quitter le pays. Sa maison est achetée et vendue plusieurs fois. Après avoir été en ruines pendant un certain temps, elle est, ainsi que les terres qui l’entourent, pendant plus d’un siècle, la propriété de la famille Quinsac. Le dernier Quinsac étant mort sans enfants, la succession revient à plusieurs héritiers et en 1922, la propriété est vendue aux enchères.

La paroisse de Pibrac n’étant pas assez riche pour l’acheter, c’est un généreux bienfaiteur anonyme qui en devient propriétaire et qui l’offre plus tard au diocèse.

Le site de la Maison de sainte Germaine et ses abords est classé aux monuments historiques depuis le 25 février 1976.

A l’extérieur on peut voir :

  • L’oratoire qui marque l’emplacement où aurait eu lieu « le miracle des roses ».
  • La croix qui est la dernière station du Chemin de Croix qui part devant la Croix de Jérusalem, sur l’Esplanade. Le socle de cette croix est fabriqué à l’aide de la pierre qui servait à moudre le grain à l’époque de Laurent Cousin.
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